Marcel Czermak a levé l'ancre



C’est avec une immense peine que j’ai appris jeudi que Marcel Czermak a levé l’ancre de la vie à son port d’attache de ste Anne, ce mercredi.
Cette fois sans le filet délicat de sa voix douce, ciselant avec densité la coupure, par ce souffle singulier expirant du mot de la fin « bon, bon » que la courbure du corps aux plis de celle du temps nous propulsait au travail et déjà dans l’après de nos retrouvailles.
Je rends hommage à Marcel Czermak, à sa force de transmission qu’ il a su maintenir, au prix de son courage, contre vents et marées, et déplier dans la plus grande rigueur, affûtée de sa foudroyante intelligence clinique, qui toujours ouvrait à la question au plus juste, aimanté à l’aiguille de la boussole lacanienne à partir du pas moindre courage de lacan, qu’il serrait au plus près, forant par son  » carrottage » jusqu’aux entrailles du possible,  l’étude des psychoses.
C’est une perte monumentale que celle de Marcel Czermak et aucun mot ne suffira à la dire cependant si aucun n’en dit mot c’est la perte de la psychanalyse .